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Tuesday, January 15, 2008

Irak: La terreur de la guerre américaine contre le terrorisme

« La terreur de la guerre américaine contre le terrorisme ».

Des activistes des droits des femmes témoignent !

L’avocate et représentante de l’Union des prisonniers et des détenus irakiens, Saher El Yassiri a déclaré qu’il y avait 36 prisons et centres de détention en Irak en plus de la prison de Abu Ghrib qui, malgré les horreurs qui y ont été commises n’est pas la pire. Cette déclaration a été faite en marge d’un congrès international organisé conjointement par la Commission Internationale de lutte contre la détention en isolement et l’Université Libre de Bruxelles sous le titre de : « La terreur de la guerre américaine contre le terrorisme ». L’avocate irakienne a révélé que le nombre de détenus irakiens atteignait les 400.000 dont 6.500 adolescents et 10.000 femmes dont près de 95% ont été violées.

Voici des extraits de l’entretien :

05 /01 /2008

Question : A votre avis, combien il y a de détenus en Irak depuis l’occupation américaine de l’Irak ?

Saher El Yassiri : selon les rapports des organisations internationales et de la presse américaine, le nombre des détenus serait de 400.000, dont 6500 adolescents et 10.000 femmes. En plus de la prison de Abou Ghrib, de mauvaise réputation, il y a 36 prisons réparties dans tous les gouvernorats du pays, y compris au Kurdistan, en plus des prisons tenues par les américains dans leurs bases militaires.

Nous avons une catégorie spéciale de prisonniers qu’on appelle les « prisonniers fantômes » et qui sont au nombre de 1.000 et que leurs parents et nous-même ignorons tout d’eux.

A mon sens l’Irak va devenir le pays qui compte le plus de prisons et de centres de détention. En plus des centres de détention de l’occupant, il y a des prisons du gouvernement, du ministère de l’intérieur, de la défense, de la sécurité nationale et des services de renseignements et pour terminer des prisons spéciales relevant des partis politiques.

Nul doute que toutes ces prisons connaissent les pires violations des droits humains et les détenus y sont incarcérés sans aucune décision de l’autorité judiciaire et n’espèrent pas être jugés avant longtemps.

Question : En votre qualité d’observatrice des conditions dans les prisons, que savez-vous de ce qui s’y passe

S.E.Y : Ce que je peux dire c’est que 95% de ces détenu(e)s ont été violé(e)s, sachant l’importance de l’honneur chez les arabes et les musulmans, et que les 5% restants ont été menacé(e)s de viol, particulièrement les femmes appartenant à des courants islamistes.

Je peux assurer que le viol est une pratique qui fait partie intégrante de la politique américaine planifiée de la torture et personne, homme, femme ou adolescent n’en a échappé. L’opinion publique a été saisie par les horreurs de Abou Ghrib mais je dois dire que les images qui ont été publiées de ces horreurs scandaleuses ne représentent que la partie apparente de l’Iceberg. La vérité sur ce qui se passe dans les autres prisons a été occultée et je dirais que l’horreur de Abou Ghrib est à la limite plus supportable que celle en cours dans les autres prisons.

http://iraq-amsi.org/news.php?

action=view&id=21803&00ff8d86c45263d03347f1f31e595a8c/

Le silence des autorités irakiennes sur le sort des femmes détenues

14/01/08

Des activistes des droits humains déclarent être confrontés à un mur de silence de la part des autorités irakiennes sur le nombre de femmes détenues dans les prisons irakiennes, malgré leurs demandes réitérées, celles des parlementaires et du ministère des droits de l’homme dans ce sens.

Ce sont les propos tenus par la présidente de l’Organisation « Bent Arrafidain : la fille de la Mésopotamie», Alya Al Ansari qui ajoute que « partout où nous nous sommes adressés, y compris les centres de détention américains, on nous a refusé le droit de visite aux détenues. Ainsi, nous avons rendu visite récemment à la prison de Hella, mais les autorités pénitentiaires ont refusé de nous laisser accéder aux prisonnières, prétextant que les consignes de leurs supérieurs sont claires à ce propos: interdiction absolue de laisser passer les journalistes et les activistes de la société civile, ni de donner la moindre information sur la prison et les détenus, hommes et femmes».

Al Ansari a ajouté que « le gouvernement Maliki devrait penser aux détenues qui n’ont jamais été mises en examen et contre lesquelles aucune charge n’a été retenue » parce que leur détention est une violation flagrante des droits des femmes irakiennes. Si le problème concernait une seule femme américaine ou britannique détenue en Irak, la terre se serait effondrée sur nos têtes. Nos vies seraient-elles sans valeur à ce point, s’est interrogée l’activiste irakienne ?

La présidente de l’Organisation Bent Arrafidain a exhorté les femmes parlementaires, en tant que porte voix des femmes irakiennes à s’occuper de cette affaire et à prendre date avec l’histoire en adoptant le cas des prisonnières.

De son côté, le Conseil supérieur de la magistrature en Irak a déclaré qu’il s’est entendu avec les américains pour constituer plus de 27 commissions d’enquêtes sur le terrain afin de visiter les prisons, y compris celles tenues par les américains, poursuivre les interrogatoires des détenu(e)s et constituer des dossiers. Ces commissions devraient avoir des pouvoirs étendus allant jusqu’à faire libérer les détenu(e)s jugés innocent(e)s ou qui n’aient pas commis de faits délictueux, et pour présenter les autres à la justice.

Un responsable de ce Conseil a déclaré que « tout ce dont ils disposaient, à propos des détenu(e)s, consistait en de simples chiffres, sans distinction de sexe, étant donné que la loi irakienne ne distingue pas entre un homme et une femme. Il a ajouté cependant « qu’ils s’orientaient vers un traitement plus rapide des dossiers des femmes, quoiqu’ils n’avaient pas de chiffres exacts les concernant ».

http://iraq-amsi.org/news.php?

action=view&id=21989&5a7201b46bd861fb84103731876d9324/

Traduit de l’arabe par Ahmed Manai : www.tunisitri.net/

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