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Tuesday, January 29, 2008

Un documentaire de deux journalistes suédois
révèle l’existence d’un vaste trafic d’enfants
à Bagdad
29/01/08


Dans un documentaire réalisé à Bagdad, diffusé par la
télévision et repris par les journaux suédois,
deux journalistes suédois révèlent l’existence d’un
marché où se vendent et s’achètent les nourrissons,
enfants et adolescents irakiens.
Le documentaire qui s’ouvre sur la vente d’une
fillette de 4 ans, appelée Zahra, au prix de 500
dollars,
a provoqué une vive émotion en Suède, dont le
gouvernement s’est immédiatement déclaré prêt à
recevoir les enfants irakiens, à leur accorder l’asile
et à autoriser plus tard un regroupement familial,
pour participer au sauvetage des enfants irakiens.

Pour réaliser leur documentaire, les deux journalistes
s’étaient cachés dans une vieille voiture,
à proximité du marché qu’ils disent être au centre de
Bagdad.

Le porte-parole du ministère irakien des droits
humains a déclaré pour sa part, que son ministère
ignorait complètement cette situation et l’existence
d’un tel marché et qu’étant en charge des droits
de l’enfant, ses services compétents suivraient
l’affaire!
De son côté, la présidente de l’Organisation musulmane
de la femme et de l’enfant, Amal Kachef Al
Ghitâa, a déclaré que : « le trafic des enfants existe
bien en Irak et que les choses sont bien plus graves,
notamment dans les provinces, où se pratiquent les
viols d’enfants ».

Et d’ajouter « qu’il n’y a pas en Irak des lois
protégeant l’enfance des prédateurs et des violeurs
des
droits humains, d’autant que ces derniers exploitent
l’insécurité, l’absence de contrôle et aussi la
grande misère des familles, ces dernières étant
parfois acculées à vendre leurs enfants. Tout est
possible ».
Evoquant le prochain vote d’une loi sur les droits de
l’enfance, la militante « des droits de la femme et
des enfants » a estimé que la loi seule n’était pas
suffisante, mais qu’il faudrait veiller à son
application et créer les mécanismes adéquats,
notamment par un contrôle plus strict des frontières
et des zones hors-la loi, où se pratiquent tous les
trafics. La militante a expliqué que cette situation
était, entre autres, une conséquence de la démission
sociale des citoyens qui, eux-mêmes n’étant plus
capables de se protéger, ne se risquent plus à réagir
face à ces crimes et délits graves.

Les statistiques :

Des rapports récents d’organisations humanitaires
internationales et des statistiques officielles
irakiennes estiment le nombre des orphelins irakiens à
près de 5 millions, vivant dans leur majorité une
grande précarité et des conditions humanitaires des
plus difficiles et des plus complexes, y compris la
détention et les viols dans les prisons. Ces rapports
estiment que plus de 30% des enfants de moins de 17
ans, n’ont pas réussi à passer leurs examens scolaires
de fin d’année.
La presse irakienne rapporte que « plus de 1300
enfants sont détenus dans les prisons et les camps et
que les enfants en âge scolaire, contraints de quitter
leurs foyers et empêchés de suivre l’école au cours de
l’année 2007, seraient au nombre de 220.000, en plus
des 760.000 enfants du primaire qui n’ont pu
rejoindre l’école. Des centaines d’enfants ont été
victimes d’attouchements sexuels, violentés et violés.

L’UNICEF a décidé de faire de l’année 2008, l’année de
l’enfant irakien. Son représentant en Irak, Robert
Right, a déclaré récemment que la vie de millions
d’enfants est menacée à cause des violences, de la
malnutrition, du manque d’eau potable et ce, malgré
les projets destinés spécifiquement aux enfants
irakiens
et dont le coût s’élève à près de 100 Millions de
dollars l’an.
Et d’ajouter « les enfants irakiens sont les enfants
les plus exposés aux mauvais traitements dans le monde
et il est difficile d’assurer leur droit à une enfance
sûre, étant donné qu’ils naissent dans l’exclusion des
efforts de développement, qu’ils sont souvent
invisibles dans les débats, les législations et même
dans
les statistiques et les informations. Et d’ajouter que
la gravité de la situation sécuritaire empêche le
déplacement des équipes de travail des organisations
institutionnelles internationales et des ONG dans de
nombreuses zones en Irak ».
Pour sa part, le directeur de l’Organisation « Voix de
l’enfance », Imed Hédi, a déclaré que
« personne ne sait qu’il y a 11.000 enfants accrocs
aux stupéfiants à Bagdad uniquement, ni que les
enfants irakiens sont victimes des viols et de la
maltraitance, que des dizaines de fillettes de moins
de 10 ans en ont été victimes et qu’enfin son
organisation a localisé des endroits où se pratiquent
de
tels actes sordides,à Bagdad et dans les provinces ».

Traduit de l’arabe par Ahmed Manai :
www.tunisitri.net/

http://www.iraqirabita.org/index3.php?do=article&id=12386/

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