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Thursday, February 07, 2008

Occupation de l’Irak

Point de vue de Convergence des Causes :

Perplexité devant l’Empire en dislocation.

Le gouvernement étasunien travaille activement à une formulation qui lui permette de poursuivre son occupation militaire en Irak, au-delà de la date de décembre 2008, terme accordé par l’ONU au mandat de la « Coalition » pour stabiliser l’Irak car une fois l’invasion illégitime réalisée, le Conseil de Sécurité l’avait entérinée quelques semaines plus tard.
Le porte-parole de l’exécutif irakien, Ali Dabbagh, interrogé sur les conditions de cette prolongation, ne trouve pas de limite à l’intervention étasunienne ni pour la durée ni pour la sphère d’activité, l’arrestation et la mise en détention des nationaux dans des geôles exclusivement gérées par les troupes étrangères par exemple continuera d’être une prérogative laissée à disposition de la puissance colonisatrice.
La justice aux mains des étrangers plus encore que l’exploitation des ressources du pays signe la perte de souveraineté.
Une seule réserve est apportée au champ d’activité du Pentagone, Dabbagh insiste sur le fait que l’Irak ne doive pas être un terrain de lancement d’une attaque sur un pays voisin.
La réponse iranienne, en cas d’ouverture des hostilités depuis l’Irak, serait encore plus foudroyante et dévastatrice que ce qui prévaut actuellement.
La baisse, très relative, des attaques de la Résistance Irakienne ces derniers mois est à mettre sur le compte non du fameux renforcement de la présence militaire voulue par Bush, qui reste furtive car les soldats ne se déploient pas sur le terrain, mais aux techniques d’enrôlement d’une partie des groupes armés de résistance, moyennant de grosses quantités de dollars.
Il n’existe pas de chiffres officiels, mais ils seraient entre 16 000 et 80 000 de Citoyens Impliqués Localement répartis en une centaine de groupes. Cette dénomination veut faire passer ces mercenaires indigènes nouvelle manière pour des brigades spontanées de lutte contre un ennemi sinon imaginaire du moins largement secondaire à l’intrusion de l’armée occidentale.
Le Contre Amiral Gregory Smith a annoncé en fin de semaine l’intégration très prochaine de 9000 d’entre eux dans des Académies militaires ou des Écoles de police.
Ainsi, seule une partie des faux volontaires qui assistent au sol les opérations aériennes étasuniennes et qui surtout ont momentanément suspendu la lutte armée contre les US(a) va être entraînée pour être versée dans l’armée irakienne en formation, sans succès encore décelable, depuis 2003.
Au même moment, Abou Marouf le commandant d’une formation de 13 000 hommes, combattant contre les US(a) jusqu’en 2007, date où il fut contacté puis payé ainsi que ses hommes pour renoncer à se battre contre l’occupant menace de rompre son alliance avec les services du général Petraeus. Cet homme de 40 ans appartient à la puissante tribu des Zubaï tient sous son autorité une zone étendue depuis Fallouja jusqu’à Baghdad, lieu de résistance féroce jusqu’à il y a peu.
Il refuse d’être écarté du futur commandement de l’Armée et veut l’intégrer avec ses unités pour contrebalancer son actuelle prépondérance shiite.
Toute méprise sur la volonté de nombre de ces anciens Baathistes à revenir au pouvoir de la part de l’équipe qui prétend avoir gagner la guerre ramènera la résistance armée à un niveau encore jamais vu jusque là.
Des vidéos circulent sur Internet montrant des Résistants accueillant avec bienveillance d’anciens « collaborateurs » repentis.
C’est bien la première fois dans l’histoire des conquêtes militaires qu’une armée étrangère paie des résistants à son invasion en monnaie sonnante et trébuchante contre une trêve relative qui ne dit pas son nom. La première fois aussi que ceux qui sont censés avoir été conquis veulent partager le pouvoir avec les conquérants.
Au total, la victoire des US(a) sera la restitution du pouvoir au parti honni du Baath (du terme qui veut dire Renaissance et ici la renaissance de l’identité arabe) qu’ils sont venus destituer.
Les historiens qui se pencheront sur le mode de désagrégement de la puissance étasunienne risquent de rester médusés devant de telles boucles d’absurdités entretenues par le seul souci de la communication.
Une fois achevé le sacrifice de Mme Benazir Bhutto sur l’autel des Médias toujours en manque de figur(in)es promouvant la démocratie à l’occidentale, les choses sérieuses s’entretiennent mezzo vocce.

Musharaf rejette les offres, répétées de Robert Gates, qui lui propose avec insistance une aide pour l’entraînement de l’armée pakistanaise et pour mener des opérations conjointes, menace à peine déguisées de faire débarquer les troupes US au Pakistan.
Il est d’autant plus enclin à braver l’autorité de tutelle qu’il se sait appuyé par l’autre puissance émergente. Le journal « China’s People Daily » a titré : Aucun autre désordre politique ne sera tolérable au Pakistan.
Alors, qui fait la loi ?
Convergence des Causes
29 janvier 2008

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