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Friday, March 26, 2010

Projet de judaïsation d'Al-Quds


Jérusalem - 24-03-2010

AL-QODS 2010 "Projet de judaïsation : le point culminant" - Evaluation stratégique de l’Institution Internationale d’al-Qods

Par Institution Internationale d'al-Quds

Les observateurs et spécialistes aux affaires de la ville d’al-Qods considèrent unanimement que l’Etat de l’occupation juge l’année 2010 décisive quant au sort de la ville d’al-Qods en tant que capitale juive, au niveau de la population, de la religion et de la culture, matérialisation directe de la thèse de l’Etat purement juif adopté par l’occupation.

Les facteurs qui ont placé la question d’al-Qods au premier rang des priorités de l’occupation sont nombreux. Il y a le facteur politique, concernant l’absence de vision future et la rivalité entre les divers partis, il y a le facteur en rapport avec la nature de l’Etat, la vision de sa société et sa capacité à le maintenir, après son échec lors des guerres contre le Liban et Gaza, et son échec à trancher le sort de la ville 43 ans après son occupation. Il y a également les facteurs religieux quant au changement survenu dans la vision des religieux juifs vis-à-vis de la mosquée al-Aqsa, prétendant qu’il s’agit du « mont du temple », et le changement de la vision de la société juive dans son ensemble quant à l’importance de construire « le troisième temple » et son rôle dans la vie et le maintien du peuple juif.

Cette évolution s’est reflétée sur le terrain par une attaque inhabituelle sur la ville d’al-Qods, qui a atteint son apogée en 2009, qui fut l’année où la question d’al-Qods a subi le changement le plus important, à la fois qualitatif et quantitatif, affectant toute chose, ses lieux saints, sa population, sa terre, et même son identité culturelle et ses caractéristiques architecturales.

A partir de la lecture des changements politiques et religieux dans l’Etat de l’occupation et le suivi des mesures de judaïsation qui se déroulent sur le terrain, l’Institution Internationale d’al-Qods considère que les événements dans la ville d’al-Qods subiront une évolution radicale en 2010. Nous essayons ci-après de décrire le parcours de cette évolution.

Premièrement : au niveau de l’identité religieuse

L’année 2010 sera le théâtre d’évolutions importantes concrétisées dans :

1 – les tentatives réelles de diviser définitivement la mosquée al-Aqsa : Les places situées au sud-ouest seront confisquées pour les consacrer aux fidèles juifs, mettant ainsi fin à l’exclusivité islamique de la mosquée aux soins du département jordanien des Awqafs. Divers milieux juifs, l’Etat ou les associations extrémistes poursuivront leurs tentatives d’imposer ce fait, lors des fêtes ou occasions juives. De même, l’Etat de l’occupation reprendra les travaux d’installation du pont métallique donnant sur la porte al-Maghariba, en vue d’achever les infrastructures nécessaires pour la division de la mosquée.

Figure 1 : Les places visées par le plan de division

2 – Achèvement du projet « ville juive sacrée » sous et autour de la mosquée al-Aqsa, en inaugurant plusieurs points d’excavations qui sont parvenus à leurs phase finale, notamment du côté sud de la mosquée. Il n’est pas exclus que ces excavations atteignent, dans cette partie, le lieu de prière al Marwani, comme il est prévu que les excavations du côté ouest de la mosquée al-Aqsa atteignent la vieille ville.

Figure 2 : Excavations sous et autour de la mosquée al-Aqsa

3 - Construction de nombreux bâtiments et symboles juifs religieux dans l’ancienne ville d’al-Qods. Après l’inauguration hier de la « synagogue de la ruine » qui représente le plus important et le plus grand symbole juif dans la ville ancienne, il est prévu que l’occupant entame d’autres projets de construction qui renforce sa présence dans la ville, le plus important étant la « synagogue de la lumière », inclus dans le plan de « Jérusalem d’abord » qui l’a mentionné en 2008. Il est prévu de la construire au-dessus du tribunal islamique jouxtant le mur occidental d’al-Aqsa.

Figure 3 : la synagogue de la ruine

Figure 4 : La synagogue de la ruine, tel qu’elle apparaît à partir de la mosquée al-Aqsa

Figure 5 : le plan de la synagogue de la lumière

4 – Poursuite des tentatives de s’emparer des awqaf chrétiens (fondations pieuses) et notamment des biens de l’Eglise orthodoxe dans l’ancienne ville. Dans ce cadre, il est prévu que l’évolution la plus importante concerne la ratification définitive par les tribunaux de l’occupation l’affaire de la place Omar et la confirmation de son appropriation par les congrégations de colonisation. Il faut indiquer que la municipalité, en accord avec ces corporations, ont développé un plan presque achevé pour commencer les travaux de judaïsation de la place. Il ne sera pas surprenant d’apprendre que des transactions concernant d’autres propriétés ont été approuvées par le patriarche Theophilis et le conseil sacré, au cours de la période précédente.

Figure n° 6 : les propriétés de l’Eglise dans la place Omar

Deuxièmement : La bataille démographique qui assistera à son tour à une exacerbation similaire, dans plusieurs directions, les plus importantes étant :

1 – accentuation accrue du rythme de la confiscation des cartes de résidence, utilisation de cette arme en tant qu’un des moyens les plus efficaces pour se débarrasser le plus possible de la population, et notamment si la modification des limites de la municipalité est annoncée en vue d’exclure définitivement quelques agglomérations palestiniennes importantes hors des limites de la ville d’al-Qods.

Figure 7 : Retrait des cartes de résidence dans al-Qods entre 1967 et 2008

Les cartes retirées entre 1967 et 2007
Les cartes retirées en 2008 seulement
L’ensemble des cartes retirées entre 1967 et 2008 : 12.135 cartes de résidence.

2 – Recrudescence des tentatives présentant al-Qods comme lieu d’habitation en vue de redresser la balance négative de l’émigration juive de la ville. Cet axe sera au centre de l’intérêt de la municipalité de l’occupation au cours de cette année. Il est prévu que la municipalité et le gouvernement de l’occupation approuvent la construction de plus de 12.000 nouvelles unités de logement dans l’est d’al-Qods, au moment où les estimations parlent d’une moyenne de 200 autorisations de construction accordée aux Palestiniens.

Figure n° 8 : carte de l’expansion des colonies au cours de l’année 2009

Troisièmement : les prévisions les plus importantes concernant la bataille sur la terre

1 – Possibilité de modifier les limites de la municipalité d’al-Qods de manière à correspondre au tracé du mur, en vue d’inclure près de 163 Km2 à la superficie originelle d’al-Qods, habités par 69.900 colons juifs. Cette modification ne sera pas nécessairement annoncée officiellement mais pourrait se dérouler par l’élargissement des blocs actuels de colonisation en vue de les rapprocher démographiquement, de la ville d’al-Quds, tout en installant un réseau de communications facilitant le déplacement entre le centre de la ville et ces blocs de colonisation.

Figure n° 9 : Les blocs de colonisation que le mur de séparation a annexés à al-Quds

2 – Tentative de trancher la situation dans les quartiers palestiniens entourant la vieille ville, ou ce que l’occupant appelle « le bassin sacré », et notamment les dossiers des quartiers al-Bustan et sheikh Jarrah. Concernant le quartier al-Bustan, situé au sud de la mosquée al-Aqsa, l’occupant essaiera de le régler par un règlement qui autorise une expulsion partielle de sa population en poursuivant le projet « des jardins royaux » sur une partie du quartier et « la rénovation » de ses maisons et de ses rues, après la modification de son aspect architectural, le présentant comme faisant partie de « la ville de David », à caractère juif et pseudo « hérodonien ».

Quant au dossier du quartier Sheikh Jarrah, au nord de la ville ancienne d’al-Qods, l’occupant essaiera de le régler en intensifiant les pressions sur la population maqdisie de Sheikh Jarrah visée par les agressions répétées des colons, en intensifiant les poursuites sécuritaires contre elle et en limitant les sources de soutien qui lui parvient d’Europe et du monde arabo-musulman. L’occupant essaiera également de faire traîner le règlement de la situation légale devant les tribunaux en vue d’entériner une situation de fait, où les colons occupent leurs maisons et installent des infrastructures en vue de transformer le lieu en lieu de pèlerinage juif religieux. Il est également prévu que l’occupant autorise le début des travaux pour fonder un quartier de colons sur le terrain Karam al-mufti, au nord de sheikh Jarrah.

Figure n° 10 : les quartiers menacés d’expulsion dans le pourtour de l’ancienne ville d’al-Quds

3 – Intensification de l’activité des associations colonisatrices liées à l’Etat de l’occupation dans l’ancienne ville d’al-Quds pour s’emparer du plus grand nombre possible de terrains dans la ville, avec une couverture légale et sécuritaire assurée par l’Etat de l’occupation.

Figure 11 : Maisons visées ou dominées par les associations de colonisation dans la ville ancienne

En bleu : maisons possédées par l’association
En jaune : maisons mises en vente.

Quatrièmement : concernant la bataille culturelle, il est prévue qu’une vaste activité soit menée pour :

1 – Tenter d’exécuter la judaïsation entière des noms des sites et des quartiers de la ville ancienne d’al-Qods, comme cela a été approuvé en 2009.

2 – Commencer les travaux de « rénovation et de nouvelle planification » dans Bab al-‘Amoud, l’une des principales portes au nord de la ville ancienne, pour modifier son caractère architectural et lui donner un caractère « hérodonien ». Ces travaux exigent la fermeture de la porte pendant un temps assez long, dans une zone qui représente le nerf vital de l’économie de l’ancienne ville, à côté du marché souk Khan al-Zayt.


Recommandations de l’Institution au sujet des dangers prévus en 2010 :

Tous ces développements accélérés et ces projets colossaux de judaïsation ne peuvent être affrontés ni annulés qu’en prenant des mesures sur le terrain en vue de dissuader l’occupant et élever le prix de ses mesures de judaïsation. Cela peut être réalisé par les moyens suivants :

1 – considérer la question d’al-Qods comme une question qui bénéficie d’unanimité et d’accord, en mobilisant toutes les énergies officielles et populaires pour la soutenir, en la retirant de la mentalité de la rivalité et de la monopolisation dominant les milieux actifs agissant aujourd’hui pour al-Qods.

2 – Assurer le soutien matériel direct aux Maqdisis pour consolider leur défense et leur permettre de poursuivre l’édification de leur société indépendamment de l’occupation, pour empêcher l’occupant de contrôler tous les détails de leur vie et de leur société.

3 – Cesser la coopération sécuritaire avec l’occupation et la poursuite des résistants et du resserrement de l’étau sur eux. Seule la résistance a été, dans le passé, capable d’instaurer une équation de dissuasion contre les mesures de judaïsation dans al-Qods, à commencer par la révolte d’al-Bouraq en 1929 jusqu’à l’intifada al-Aqsa en 2000.

4 – L’Institution Internationale d’al-Qods adresse un message au sommet arabe qui se tient à Tripoli, insistant sur la responsabilité arabe et musulmane envers la ville d’al-Qods et ses lieux sacrés, et elle l’appelle à adopter une position politique arabe soutenant la fermeté des Maqdisis. Elle lui demande également de retirer l’initiative arabe pour la paix et de cesser d’accorder à l’occupant du temps et la liberté de mouvement, grâce à des initiatives de négociations directes ou indirectes, pour couvrir les concessions que le négociateur palestinien a pris l’habitude de faire à l’occupation.

5 – L’Institution Internationale d’al-Qods insiste sur la nécessité de réaliser la réconciliation palestinienne. Elle souligne que l’état de division palestinienne ne peut être utilisé comme jusitification pour fuir les responsabilités arabes et islamiques envers al-Qods ni pour justifier l’impuissance arabe évidente à affronter l’assaut de la judaïsation qui la menace.

6 – L’Institution Internationale d’al-Qods appelle à un soulèvement conséquent de la nation, sous la forme d’une large réaction aux agressions incessantes qui menacent al-Qods et les lieux saints, en tenant compte des particularités de cette ville et de la signification des mesures que l’occupation y prend. Il ne s’agit pas d’attendre la destruction de la mosquée al-Aqsa ni un massacre dans ses places pour commencer à agir massivement et soutenir la ville. Nous adressons particulièrement un appel aux ulémas et prédicateurs de la nation qui doivent assumer un rôle efficace dans la relève des énergies et l’incitation à agir massivement pour soutenir al-Qods, sa population et ses lieux saints à la fois.

7 – Amplification de l’intérêt médiatique envers la ville d’al-Qods, par une couverture précise, sans exagération ni minimisation, et élargissement de la place consacrée à cette question, dans les revues et journaux, et non seulement pour couvrir les nouvelles quotidiennes.



Source : alquds-online.org
Traduction : Baladi


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• Un œil attentif sur Al-Aqsa - Rapport annuel de l’Institution Internationale d’al-Quds - Beyrouth à l’occasion de la commémoration de l’incendie criminel de la mosquée al-Aqsa, 21 août 2009




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